Après plusieurs mois de négociations, la direction de General Motors a finalement décidée de procéder à la fermeture de plusieurs usines Opel en Europe, dont l’usine d’Opel-Anvers.

 

 Communiqué de presse de  SP.a Rood(Janvier 20)

Soit  plus de 9000 licenciements, dont 2600 sur le site d’Anvers. A ces chiffres scandaleux s’ajoute bien entendu les licenciements chez les sous-traitants, soit plus de 5000 emplois rien que dans la région.

Les travailleurs du site d’Anvers ont pourtant décidés de ce battre, a travers diverses actions syndicales et manifestations. Ils peuvent compter sur la solidarité massive des autres travailleurs européens d’Opel, qui multiplient les messages de soutien, mais aussi d’écœurement face a l’attitude de la direction d’Opel, dont la branche belge a engrangée 3.4 millions d’euros de bénéfices en 2009.

En effet, la bonne santé économique du site d’Anvers ne fait aucun doute. Pourtant la direction de General Motors a fait le choix de délocaliser la production en Corée du Sud, réduisant ainsi les coûts de production pour réaliser encore plus de bénéfices.

L'action des travailleurs d'Opel mérite notre plein appui. La bataille pour la sauvegarde du site d’Anvers ne concerne pas uniquement l’emploi.

Elle touche également au type d’économie dans lequel nous voulons vivre et a l’utilisation socialement responsable de l'innovation technologique. C’est l'avenir industriel de la Belgique et la Flandre qui est en jeu.

C’est pour toutes ces raisons que cette mobilisation des travailleurs licenciés mérite l’appui d’un large front social et politique.

L'industrie automobile a été durant les cent dernières années un moteur important de l'emploi et de l'innovation technologique. Cela se poursuivra au cours des prochaines décennies, même si l'ère des combustibles fossiles touche à sa fin. Nous sommes pour une révolution industrielle et technologique. Il ne peut pas être juste dans ce contexte que la Belgique, est l’un de ses atouts majeurs, à savoir l’excellent site ultra-productif d’Anvers soit sacrifié.

Par conséquent, nous demandons une intervention vigoureuse de l’Etat : le gouvernement flamand doit reprendre l'usine sans Opel et rediriger le site vers une production écologique et durable. Les contribuables flamands et belges ont déjà participés, par leurs impôts, au soutien de l'usine d'Anvers. Les nombreuses aides accordées a l’entreprise lui ont permis de réaliser des profits records, avant de licencier massivement. Cette usine appartient aux travailleurs belges!

Le Sp.a-Rood soutient vivement les actions des syndicats (rassemblements, campagne de solidarité et peut-être demain la grève générale des salariés Opel). Solidaire avec le blocus victorieux de la filiale d’AB Inbev, nous avons eu la preuve que les travailleurs ne veulent plus rester passifs quand ils sont abattus.

Le Sp.a-Rood attend du Sp.a qu’il appelle maintenant a la conservation des emplois de Opel-Anvers et qu’il parle sans tabou du rôle du gouvernement dans cette affaire, a travers la voix des ses députés,
L'argent public - argent de nos impôts – versé aux entreprises depuis le début de la crise, n’aura servi qu’à attirer les investisseurs privés, et non sauver les emplois.

La question n'est pas de savoir si l'ingérence du gouvernement dans l'industrie automobile est justifiée. C'est un fait, et elle est nécessaire. La question est de savoir quels objectifs doivent être fixés : sauver les intérêts des actionnaires privés ou ceux des travailleurs de l’industrie automobile avec toutes ses implications sociales et écologiques?

Erik de Bruyn
 
SPa rood

 source www.bloggen.be/derodevoorzitter