Au Paraguay, des manifestations de masse ont éclaté face à la gestion catastrophique de la pandémie par le gouvernement. Au début de la crise sanitaire, le régime parvenait à contrôler l’épidémie au moyen de mesures drastiques. Mais en juillet 2020, le président Mario Abdo a levé toutes les mesures de confinement, sous la pression des grandes entreprises. Depuis, le nombre de contaminations n’a cessé d’augmenter.

Au Honduras, un mouvement de masse prend des proportions insurrectionnelles. Depuis la fin du mois de mai ont lieu des manifestations contre la privatisation planifiée des services de santé et d’éducation. Le mouvement qui a été initié par les syndicats de l’éducation et de la santé s’est très vite élargi à d’autres secteurs ouvriers et exigent à présent le départ du président. 

Des élections se sont tenues dimanche 26 novembre 2017 au Honduras. Les premiers résultats donnaient la victoire au candidat de l’opposition Salvador Nasralla, mais,  mystérieusement, le candidat nationaliste Juan Orlando Hernández l’a devancé. Une véritable fraude électorale a déclenché la mobilisation populaire la plus importante depuis 2009.

Comme dans l'acte final d'une farce, Fernando Lugo a été destitué de sa charge de Président constitutionnel du Paraguay, poste auquel il a été élu avec une forte majorité populaire en 2008, après 61 ans de gouvernements et dictatures du parti Colorado. Le coup d’Etat parlementaire représente la réaction à un processus qui, malgré ses nombreuses contradictions, a ouvert des espaces de participation populaire dans un pays dominé par les propriétaires terriens et les multinationales. Cette participation doit donc aujourd’hui se traduire en mobilisation pour défendre et élargir ce processus.

Tôt dans la matinée du dimanche 28 juin, 200 soldats ont encerclé la résidence du président du Honduras, Manuel Zelaya. Après 20 minutes de combat avec les 10 membres de sa garde personnelle, le président a été arrêté. Il a alors été expulsé par avion au Costa Rica, où, dans une conférence de presse, il a dénoncé un coup d’Etat à l’instigation « d’oligarques de droite ». Il a également appelé la population à se mobiliser, dans la rue, et promis de revenir.

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