Ils ne sortent plus de leurs fermes avec des fourches et des faux, comme au Moyen Age. Mais quand le grondement de leurs tracteurs, leurs nouveaux outils de travail, s’élève sur les autoroutes et dans les villes, les gouvernements arrêtent leur respiration. Ils ne représentent que 1 à 2 % de la population mais suscitent une sympathie et une solidarité majoritaire dans la société.

Dès son lancement, la COP 28 ne manquait pas d’ironie : elle s’est tenue aux Emirats arabes unis, une économie pétrolière et gazière clé, sous la présidence du sultan Al Jaber, lui-même directeur général de la compagnie pétrolière Adnoc. Cela pourrait prêter à rire tellement la situation est grotesque, mais la réalité est que la classe dirigeante n’a rien de mieux à offrir en matière de « lutte contre le changement climatique ».

Alors que l’année écoulée a été une nouvelle fois marquée par des vagues de chaleur record, des conditions météorologiques extrêmes et des feux de forêt qui ont coûté la vie à des milliers de personnes, nous sommes aujourd’hui engagés dans une course contre la montre face au réchauffement climatique et ses effets sur la sécurité de populations entières.

Mais alors que la planète brûle, la COP 28 n’a fait qu’ajouter de l’huile sur le feu.

Le deuxième plus grand feu de forêt de l’histoire de la Colombie-Britannique. La ville de Chibougamau évacuée au milieu de la nuit. Des feux records en Ontario. Toronto et Montréal recouvertes de smog. Et tout cela dès les mois de mai et juin.

Alors que le dérèglement climatique fait peser une menace colossale sur l’humanité, les mobilisations se multiplient (à l’initiative de la jeunesse, notamment) pour défendre l’environnement. Nous affirmons que seule la transformation socialiste de la société, avec la mise en place d’une économie démocratiquement planifiée par les travailleurs, en harmonie avec la planète, pourra empêcher la catastrophe d’advenir.

L’épidémie du COVID-19 fait rage. A l’heure où nous écrivons ces lignes, 3 milliards de personnes sont confinées. Les conséquences de cette situation sur l’économie sont considérables. Dans certains pays, des pans entiers de l’industrie sont à l’arrêt. Des images satellites de la NASA[1] montrent la baisse drastique des émissions de gaz à effet de serre dans des zones habituellement très émettrices, comme la Chine ou le nord de l’Italie.

Lors du développement du mouvement environnemental dans les années 1970, les penseurs écologistes s’opposèrent de façon dogmatique au marxisme. Selon eux, Marx avait certainement des choses intéressantes à dire au sujet des questions sociales et économiques, mais rien au sujet de l’écologie et de la nature. On le présenta alors comme un optimiste aveugle, un défenseur du progrès et de l’industrialisation du XIXème siècle, qui délaissait la question environnementale.

Les organismes génétiquement modifiés (OGM) peuvent être des organismes végétaux, bactériens ou animaux. Les plus connus sont les plantes OGM (les PGM), qui sont utilisées dans l’agriculture depuis le milieu des années 1990. Mais les OGM étaient déjà utilisés en pharmacologie et en recherche depuis la fin des années 1970.

La dernière année a vu une explosion du mouvement écologiste. Avec le mouvement mondial de grèves étudiantes et de manifestations de masse pour la planète lancé par Greta Thunberg, toute une génération a pris goût à l’action politique, et comprend qu’il faut changer les choses. C’est dans ce contexte qu’Extinction Rebellion (XR) a touché une corde sensible.

Ces derniers mois, un mouvement mondial pour le climat a amené beaucoup de personnes - et principalement des jeunes - dans la rue. En Belgique, le mouvement a démarré et pris de l’ampleur assez rapidement. Le 20 septembre, nous étions ainsi 15 000 à Bruxelles (et 4 000 000 dans le monde), alors qu’il n’y avait eu aucune implication massive des jeunes depuis les grèves de 96 dans l’enseignement, c’est-à-dire aucune mobilisation de la nouvelle génération qui est actuellement dans les rues.

Ce mouvement tient un discours de plus en plus radical par rapport aux idées dominantes : des idées et slogans anticapitalistes sont repris (« change the system not the climate »), ainsi que des appels internationalistes (comme l’appel à une « global strike ») ; cela est très positif.

Qu’y a-t-il dans la loi climat telle que proposée à la Chambre ? L’inscription d’objectifs de court terme et de long terme, ainsi que la création de nouvelles institutions (une agence interfédérale pour le climat, un comité permanent d’experts).

« The ocean is rising, and we are too » (Le niveau des océans monte et notre colère aussi), pouvait-on lire sur une pancarte lors de la récente grève des jeunes pour le climat à Londres. Des jeunes partout dans le monde battent le pavé pour s’attaquer à l’enjeu le plus crucial de notre époque : la catastrophe climatique imminente.

En Belgique, le mouvement lycéen et étudiant commence à s’organiser. Des AG se font dans de nombreuses villes, d’abord pour structurer le mouvement ensuite pour discuter des revendications. C’est une bonne chose. En Suisse le mouvement c’est organisé plus vite que chez nous. Qu’est-ce qu’on peut en apprendre ? Une contribution d’un lycéen de Genève.


Pour une grève générale des étudiants et des travailleurspour le climat !

Les grèves et manifestations lycéennes ont secoué le monde politique. Mais pour imposer une transition énergétique il faut plus. Nous pensons qu’il est temps de penser à une grève générale des étudiants et des travailleurs pour bloquer l’économie.

L’article suivant a été écrit par la section britannique de la Tendance Marxiste International en 2010, traduit au français en janvier 2019 à l’occasion de la grève du climat.

Pour beaucoup de gens, l’idée d’un changement révolutionnaire dans la société semble être une chimère qui ne sera jamais possible de leur vivant. À cet égard, Trotski a développé l’idée du  » Programme de transition  » : un ensemble de revendications qui pourraient faire passer la société de notre situation actuelle sous le capitalisme à notre objectif final du socialisme international. À quoi ressemblerait un tel programme de transition pour l’environnement ? Quelles revendications les socialistes devraient-ils formuler à l’égard du changement climatique ? Dans cet article, nous tentons d’esquisser un tel programme.

La conférence mondiale de Paris sur le climat s’est terminée le 12 décembre. Elle avait pour objectif principal de maintenir sous la barre des 2 °C la hausse de la température mondiale, entre aujourd’hui et la fin du siècle. Sur ce point, nous notons d'ores et déjà un premier faux pas : l’accord parle de « s’efforcer de limiter l’augmentation à 1,5 degré ».

Le scandale déclenché par les révélations sur les manipulations des niveaux de gaz polluants sur plus de 11 millions de véhicules diesel a profondément ébranlé la multinationale Volkswagen.